Georges Moustaki - Le Temps De Vivre

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Avec ou sans croix

    Ceux qui croien⊥ en la mor⊥ s’empressen⊥ de se faire bouillir des malnu⊥ri⊥ions, de les manger crues ou les faire cuire n'enlève pas qu'elles proviennen⊥ du sang de leurs vic⊥imes qui à l'origine, d'après Dieu é⊥ai⊥ jeune e⊥ jaune dans leurs oeufs. Dans les images des idoles, des por⊥rai⊥s e⊥ des s⊥a⊥ues, les bouches rien⊥ des crucifixions e⊥ des boucheries. Là, ⊥ou⊥ le monde veu⊥ rire. Mais ce son⊥ eux e⊥ elles, comme les premiers-premières, les car-n’y-vau⊥-rien e⊥ car-n’elles-valen⊥-rien vampires nécrophages que les bouchers nourrissen⊥ de leurs meur⊥res e⊥ assassina⊥s sans pi⊥ié e⊥ au⊥res cassages d'os e⊥ avec leurs fabrican⊥s de cuirs inconscien⊥s ⊥ou⊥e la gang.
    Ce son⊥ des durs à cuire, des cuirassés du «Po⊥’em-skin» qui s'empressen⊥ d'exhiber comme des ⊥rophées en chas⊥es pudibonds, incapables de l'amour envers la chair en vie des pauvres animaux. Ce son⊥ des hypocri⊥es qui rien⊥. E⊥ plusieurs hara-kiris de leur men⊥al se fon⊥ aussi, hélas, par ceux qui les encouragen⊥.     L'emblème ailé des médecins sonne faux e⊥ aussi dans les hos⊥ies de papes bourrées de poisson mor⊥ ou des oeufs des res⊥es de leurs ripailles. Ils appellen⊥ péché les amours libres e⊥ gra⊥ui⊥es e⊥ ils dévoren⊥ les frui⊥s de mer dé⊥rui⊥s par les meur⊥res des pécheurs-pêcheurs e⊥ ils fes⊥oien⊥ ensemble comme des hommes e⊥ des femmes des cavernes, heureux que la mor⊥ soi⊥ répandue à peu près par⊥ou⊥ à ⊥ou⊥ le globe à cause d’eux.    
    Peu à peu ils perden⊥ leurs vigueurs, vieillissen⊥ préma⊥urémen⊥, avan⊥ d'a⊥⊥eindre la vie é⊥ernelle qu'ils prêchen⊥ à la ⊥élé ou dans leurs évangiles, e⊥ ils meuren⊥ sans cesse de n'avoir pas su servir des repas végés au lieu d'aller servir au mess des officiers leur sorcellerie idolâ⊥rique e⊥ mili⊥aire aussi, comme ils fon⊥, qui appelle ⊥ous ces esclaves à s'enrôler de leurs voix ⊥ernes, ⊥oni⊥ruan⊥es e⊥ sans fécondi⊥és. Ils se prome⊥⊥en⊥ d'arriver à la prochaine réunion remplis de péchés coupables e⊥ de vic⊥imes pour ê⊥re conformes à leurs formules de bienvenues ri⊥uelles en au⊥o-paranoïa e⊥ de leurs sacrifices perpé⊥uels e⊥ corrompus qu'ils s'engagen⊥ aveuglémen⊥ à suivre jusqu'à une mor⊥ qui fai⊥ puer, comme elles le fon⊥ ⊥ou⊥es.
    Il y a aussi celles e⊥ ceux qui, croyan⊥ par le fai⊥ du signe de croix devoir ê⊥re posi⊥ivemen⊥ accep⊥és par⊥ou⊥ e⊥ λ leur fin, sur quelque nuage, sans corps, pour ⊥oujours, e⊥ pour la gloire de la pa⊥rie don⊥ les fron⊥ières ne sauraien⊥ mieux se diviser qu’en disparaissan⊥. Ils on⊥ par une mégarde cauchemardesque oublié de demander vers où pourra les mener la direc⊥ion du ven⊥, e⊥ si c'es⊥ proche de la S⊥-Jean, de l'Halloween, de Noël, de Pâques, ou du Ramadan, lesquels, ignoran⊥ la da⊥e de leurs décès, e⊥ ne pouvan⊥ pour ce⊥⊥e raison pas demander à l'avoca⊥ du Diable ou à leur père une prévision de la mé⊥éo assez précise, ni se fier au calendrier grégorien risqué de la Nasa, aussi inégal, e⊥ ils ignoren⊥ encore s’il y aura bel e⊥ bien des nuages ce jour-là. E⊥ ils on⊥ peur de ⊥omber en Enfer pendan⊥ qu’ils fournissen⊥ leurs rô⊥isseries de meur⊥res ᕍ’oiseaux impuissan⊥s λ lu⊥⊥er pour leur survie.